Bienvenue sur le blog des Mots d’AC.
Ici, je prends le temps de poser ma plume autrement. Entre les lignes des interviews, il y a souvent des échos, des réflexions, des émotions qui méritent d’être partagées. Ce blog est né de cette envie-là : raconter l’envers du décor, parler de ce qui ne rentre pas toujours dans un format classique, ouvrir des fenêtres sur mon parcours et sur ceux que je croise.
Vous y trouverez des billets autour de l’écriture, de la création, du sens, mais aussi des confidences, des doutes, des enthousiasmes. Parce qu’écrire, c’est aussi relier les voix et les silences.
Bonne lecture,
Christine
Tiken Jah Fakoly : une voix engagée du reggae africain
Connaissez-vous Tiken Jah Fakoly ? Figure incontournable du reggae africain, Tiken Jah Fakoly s’est imposé comme une voix puissante pour défendre les peuples opprimés. Né en Côte d’Ivoire, il mêle musique et engagement politique depuis plus de trente ans. Portrait d’un artiste engagé.
Des racines ivoiriennes à la scène internationale
Né le 23 juin 1968 à Odienné, dans le nord de la Côte d’Ivoire, Doumbia Moussa Fakoly, alias Tiken Jah Fakoly, grandit dans une famille de forgerons, descendante du chef guerrier Fakoly Koumba Fakoly. Très jeune, il découvre le reggae, une musique qui l’inspire et devient son moyen d’expression.
En 1987, il fonde son premier groupe, Djelys, et se fait connaître dans la région grâce à ses concerts. C’est en 1998 qu’il explose sur la scène européenne, lors d’une performance à Paris. Sa carrière internationale débute véritablement avec Françafrique, un album sorti en 2002, sacré album de l’année aux Victoires de la Musique dans la catégorie Reggae/Ragga/World.
Un artiste militant
Tiken Jah Fakoly n’est pas seulement musicien. Il est aussi un militant engagé contre l’injustice et la corruption. Ses prises de position lui valent autant de soutiens que d’hostilités. Au Sénégal, il a été déclaré persona non grata à la suite de propos critiques tenus dans les médias.
Son engagement ne se limite pas à ses textes. En 2009, il lance l’initiative Un concert, une école, grâce à laquelle plusieurs établissements scolaires ont vu le jour en Côte d’Ivoire et au Mali.
Un message toujours actuel
En 2014, il revient sur le devant de la scène avec Dernier appel. L’année suivante, il sort Racines, un album de reprises reggae, puis en 2019 Le monde est chaud, son dixième album studio. Ses chansons dénoncent l’oppression, le colonialisme et les dérives des pouvoirs en place. À travers elles, il défend un rêve d’unité et de justice pour les peuples africains.
Tiken Jah Fakoly incarne un reggae militant, enraciné en Afrique et tourné vers le monde. Son parcours force le respect, autant par la qualité de sa musique que par la cohérence de ses engagements. Une voix libre, essentielle, à écouter plus que jamais.
• Et vous, connaissez-vous ses chansons ? Prenez quelques minutes pour (re)découvrir ses titres les plus engagés. Vous pourriez bien être surpris·e.
🎧 À écouter : Plus rien ne m’étonne – Tiken Jah Fakoly (live)
Un titre emblématique, puissant et engagé.
Source : Ivoireland.com
Rédiger pour tout le monde
Ce matin, dans le cadre de ma formation en rédaction web (FRW), j’ai découvert un module passionnant : « Rédiger pour tout le monde ».
Il m’a fait prendre conscience de l’importance de penser à tous les lecteurs lorsque l’on écrit pour le web. Chacun a ses propres besoins, ses propres façons de lire, de comprendre…
Karwai Pun, designer d’interactions au Royaume-Uni, a justement conçu une série d’affiches pour sensibiliser les créateurs de contenus à cette diversité. Ces posters ont été traduits en français : j’en partage ici quelques exemples.
👉 Pour découvrir l’ensemble des affiches, vous pouvez consulter la page originale sur le site du gouvernement britannique.
LinkedIn poursuivi : la presse défend la valeur de ses contenus
Peut-on diffuser un article sans rémunérer ses auteurs ? Le 3 juillet 2025, la Société des Droits Voisins de la Presse (DVP) a assigné LinkedIn en justice.
En cause : la plateforme refuse de payer les éditeurs pour l’utilisation de leurs contenus. Près de 900 titres se mobilisent. Objectif : rappeler un principe simple. L’information a un prix. Ceux qui la produisent doivent être respectés.
Rémunérer la presse
Depuis 2019, une directive européenne impose aux géants du web de rémunérer la presse lorsqu’ils diffusent ses articles (titres, extraits, aperçus…). Cette règle s’applique en France.
Google a signé des accords. LinkedIn, non.
La plainte regroupe près de 900 titres de presse
Le Point, Mediapart, L’AFP, La Croix… Tous réclament une juste compensation. Car publier du contenu, c’est un métier. Un article, c’est du temps, de l’expertise, de la rigueur. (DVP)
Une astreinte de 900 000€ par jour pour Google
Cette nouvelle procédure rappelle un précédent.
En novembre 2024, le tribunal de commerce de Paris a ordonné à l’entreprise Google de mettre fin à une expérimentation controversée.
Celle-ci consistait à supprimer les contenus de presse de ses résultats de recherche pour une partie des internautes.
Une astreinte de 900 000 € par jour de retard avait alors été fixée pour garantir l’exécution de la décision.(Ouest-France)
Les contenus ont de la valeur
Ces actions en justice montrent que les éditeurs s’organisent. Ils rappellent une évidence : les contenus ont de la valeur. Et ceux qui les produisent doivent être respectés et rémunérés.
💡 Les droits des créateurs de contenus vous concernent aussi ?
👉 Contactez-moi ou suivez mes publications sur Instagram.
(29/07/2025)
Écouter, relier, transmettre : pourquoi j’aime tant interviewer des gens
Depuis que j’ai commencé à publier des interviews, on me demande souvent ce qui me pousse à poser des questions, à recueillir la parole des autres. Ce billet est une tentative de réponse.
Prendre le temps, autrement
Interviewer quelqu’un, ce n’est pas toujours une conversation en face à face. Aujourd’hui, j’envoie mes questions par écrit. Cela crée une autre forme de dialogue : plus lente, plus réfléchie, parfois plus intime.
Cela laisse à chacun le temps de poser ses mots, de choisir ce qu’il souhaite livrer, et comment. J’aime cette forme d’échange épistolaire, à la fois simple et profonde.
Tendre le fil aux voix singulières
J’ai toujours été attirée par les récits de vie, les trajectoires atypiques, les personnes qu’on entend peu.
À travers mes interviews, je cherche à mettre en lumière des parcours sincères, inspirants, souvent en marge. Des voix qu’on ne trouve pas partout, mais qui résonnent fort.
Relier les gens par les mots
Je vois chaque interview comme un pont. Un pont entre deux personnes, deux vécus, deux sensibilités.
Quand je relis les réponses reçues, j’entends ce qui vibre, ce qui touche, ce qui mérite d’être transmis. L’écriture me permet alors de mettre en valeur ce lien invisible entre celui qui se raconte… et celui qui lit.
Ce que je retiens
Interview après interview, je découvre à chaque fois une part d’humanité. Parfois chez l’autre. Souvent en moi aussi.
C’est ce qui me donne envie de continuer à poser des questions, avec attention, curiosité et beaucoup de respect.
👉 Une histoire à partager ? Une expérience à transmettre ?
Je suis toujours curieuse de découvrir de nouveaux parcours. Si vous souhaitez échanger ou simplement me laisser un mot, vous pouvez me contacter ici.
(28/07/2025)